L'origine du nom de Saint Saturnin du Limet tient d'une part à l’évêque de Toulouse St Sernin (photo ci-contre) qui envoya ses prêcheurs jusque dans nos contrées et d'autre part à un petit cours d’eau appelé le « Limet ».
Au Moyen-Age, Saint Saturnin appartient à l’abbaye de Vendôme sur le Loir, ce n’est qu’une immense forêt entrecoupé de landes et terres incultes que les moines font défricher.
C’est vers 1055-1057 que l’on retrouve les premiers écrits sur notre commune avec la confirmation par le pape Victor II de l’appartenance de Saint Saturnin à l’abbaye de Vendôme.
Le chevalier Robert de Molière, mort avant 1221, donne aux Bonhommes, la métairie de la Lanferrrière en Saint Saturnin du Limet pour le salut de tous ses parents et le sien.
En 1440, on tire des archives de la collégiale de Saint Mainboeuf d'Angers une lettre de Guillaume II de Beaumont, évêque d'Angers, datée de 1236, dans laquelle il relate l'église de Saint Saturnin.
La cure de St Saturnin est à la disposition de l'évêque d'Angers. Le temporel, composé en 1392, de 12 journaux de terre et deux quartiers de vignes, est augmenté par la suite de diverses rentes.
Le 10 mai 1428, durant la guerre de Cent ans, la paroisse représentée par ses délégués traite avec Georges de Trémoille pour avoir sa protection contre les anglais.
En 1644, Laureir, demeurant au marais de Saint Martin constitue une rente de 20 livres au profit du curé de St Saturnin.
Certaines carrières d'ardoise sont exploités à partir de 1625 à la Besnardière, la Rivière et la Trotterie. En 1680, Gatien Galisson est dit seigneur de la Besnardière.
René de Juigné, époux d'Anne Poyet, obtient en 1685, que Saint Saturnin relève du Parvy et prend le titre de seigneur de Saint Saturnin. Il habite beauchêne en 1689.
Saint Saturnin dépend du grenier à sel de Craon. En 1779, un poste de gabelle est établi au Buisson et à Toucheminot.
En 1790, la France est divisée en départements, arrondissements, cantons et communes. Saint Saturnin faisait partie du canton de Congrier. Par la suite, le
pays connut de nombreux bouleversements : des curés réfractaires, les Chouans qui pillèrent la région, la Terreur...
Un comice est institué à Saint-Aignan-sur-Roë, chef-lieu de canton. L'agriculture est en plein essor avec 58 fermes sur la commune en 1843, alors qu'on
recensait 441 habitants en 1841.
En 1899, les céréales telles que le blé, l'orge, l'avoine et le sarrasin sont cultivées sur une vaste échelle, de même que la culture des fourragères comme le
trèfle, la luzerne, les pommes de terre et les betteraves.
L'industrie de l'époque se résume aux ardoisières de la Rivière qui occupent 250 ouvriers et produisent annuellement 18 millions de tonnes d'ardoises.
La population alla croissante jusqu'en 1881 ou l'on recensait 797 habitants, puis décrut progressivement.
A la fin du XVIIème siècle, Saint Saturnin comprend, sur un total de 1360 arpents de terre, 207 arpents en terres labourables, 103 en pâtures, 100 en prés, 150 en bois, 800 en landes et terres ingrates. Il y a à cette époque 8 métairies et 107 feux.
A la veille de la Révolution, le craonnais et Saint Saturnin font partie de l'Anjou pour les élections aux Etats Généraux. Volney est élu député du Tiers Etat du Craonnais.
Les ardoisières de la Rivière sont réouvertes en 1828 et changent plusieurs fois de propriétaires, elles emploieront jusqu’à 130 ouvriers en 1905.
En moins d'un siècle les fermes ont diminué de moitié. L'exode rural n'a pas favorisé l'accroissement des populations dans les petits bourgs, malgré les efforts fournis par les municipalités pour construire, aménager et embellir les communes. Ainsi l'école publique ferma ses portes en 1989 et une vingtaine d'années plus tard, en 2010, ce sera au tour de l'école privée Saint-René d'accueillir pour la dernière fois les écoliers du village.